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Rimbaud, Cahiers de Douai
« Soleil et chair »
Explication linéaire
L’étude porte sur la première partie
I
Le Soleil, le foyer de tendresse et de vie,
Verse l’amour brûlant à la terre ravie,
Et, quand on est couché sur la vallée, on sent
Que la terre est nubile et déborde de sang ;
Que son immense sein, soulevé par une âme,
Est d’amour comme Dieu, de chair comme la femme,
Et qu’il renferme, gros de sève et de rayons,
Le grand fourmillement de tous les embryons !
Et tout croît, et tout monte !
— Ô Vénus, ô Déesse !
Je regrette les temps de l’antique jeunesse,
Des satyres lascifs, des faunes animaux,
Dieux qui mordaient d’amour l’écorce des rameaux
Et dans les nénufars baisaient la Nymphe blonde !
Je regrette les temps où la sève du monde,
L’eau du fleuve, le sang rose des arbres verts
Dans les veines de Pan mettaient un univers !
Où le sol palpitait, vert, sous ses pieds de chèvre ;
Où, baisant mollement le clair syrinx, sa lèvre
Modulait sous le ciel le grand hymne d’amour ;
Où, debout sur la plaine, il entendait autour
Répondre à son appel la Nature vivante ;
Où les arbres muets, berçant l’oiseau qui chante,
La terre berçant l’homme, et tout l’Océan bleu
Et tous les animaux aimaient, aimaient en Dieu !
Je regrette les temps de la grande Cybèle
Qu’on disait parcourir, gigantesquement belle,
Sur un grand char d’airain, les splendides cités ;
Son double sein versait dans les immensités
Le pur ruissellement de la vie infinie.
L’Homme suçait, heureux, sa mamelle bénie,
Comme un petit enfant, jouant sur ses genoux.
— Parce qu’il était fort, l’Homme était chaste et doux.
Misère ! Maintenant il dit : Je sais les choses,
Et va, les yeux fermés et les oreilles closes.
Introduction
Accroche
• Le jeune Rimbaud a 15 ans lorsqu’il écrit à Théodore de Banville, son aîné, chef de file des parnassiens, pour lui envoyer ce poème. Extrait de la lettre :
Voici que je me suis mis, enfant touché par le doigt de la Muse, — pardon si c’est banal, — à dire mes bonnes croyances, mes espérances, mes sensations, toutes ces choses des poètes — moi j’appelle cela du printemps.
Situation
• Ce poème « soleil et chair » permet justement de comprendre ce que Rimbaud entend par ce « printemps ».
• Premier titre du poème Credo in unam : détourne la profession de foi chrétienne, mettant au féminin la divinité unificatrice du monde (unam).
• Poète prophète, construit et scénarise une longue métaphore filée : un symbole universel qu’on va décrypter ensemble.
• Il remonte dans des temps immémoriaux, mélange des mythologies et des religions, pour créer sa propre mystique.
• Faire du chant poétique une véritable religion, mais simple et humble, qui s’oppose aux prétentions d’une modernité qui croit savoir.
Problématique
Comment cet hymne permet-il à Rimbaud de créer une véritable mythologie personnelle, faisant de la poésie une manifestation de notions très élevées comme la vie et l’amour ?
Mouvements pour un commentaire linéaire
Ce sont les allégories qui structurent notre passage.
1) Avec Vénus et l’allégorie du Soleil, le poète annonce une véritable mythologie personnelle, qui valorise la vie et l’amour.
2) Avec les satyres, les nymphes et Pan, Rimbaud utilise la mythologie antique pour célébrer une énergie vitale qui traverse l’univers.
3) Avec la figure finale de Cybèle, le poète tourne son regard vers l’être humain, qui fait partie de la Nature, mais s’en est détourné…
Axes de lecture pour un commentaire composé
I. Créer un grand symbole mystérieux
1) Un symbole de vie universel
2) Une métaphore filée exaltante
3) Une expérience d'une grande sensualité
II. Revenir dans un passé idéalisé
1) Un passé idéalisé
2) Jeunesse et originalité
3) Mélange et invention de mythes
III. Faire de la poésie une religion
1) Un chant de célébration
2) Credo du poète
3) Un poète prophète
Premier mouvement :
La création d’une mythologie personnelle
Le Soleil, le foyer de tendresse et de vie,
Verse l’amour brûlant à la terre ravie,
Et, quand on est couché sur la vallée, on sent
Que la terre est nubile et déborde de sang ;
Que son immense sein, soulevé par une âme,
Est d’amour comme Dieu, de chair comme la femme,
Et qu’il renferme, gros de sève et de rayons,
Le grand fourmillement de tous les embryons !
Et tout croît, et tout monte !
— Ô Vénus, ô Déesse !
L’ampleur de la voix d’un poète
• Uniquement des alexandrins équilibrés en deux hémistiches.
• Une voix qui a du souffle : une longue phrase de 8 vers. Avec des subordonnées coordonnées « et quand … et que ».
Des rimes suivies, pour filer les métaphores.
⇨ Évolution de la phrase, partant du Soleil pour aller jusqu'à Vénus.
Une adresse à Vénus
• Adresse un peu grandiloquente à la déesse Vénus : « Ô Déesse. »
• Pointe d’ironie cachée ? Rimbaud obéit aux codes, mais pour mieux développer des métaphores originales.
⇨ Vénus, qui n’est plus déesse de l’amour, mais Déesse avec une majuscule. Elle surpasse les autres divinités.
La création d’un grand symbole
• Rimbaud fait de l’amour et de la beauté le grand principe qui va orienter tout son poème.
• Le présent qui semble raconter une histoire se révèle bien vite être un présent de vérité générale pour un grand symbole.
• Métaphore in absentia : souvent, les comparants cachent des
comparés qui ne sont pas explicitement exprimés.
⇨ Il va falloir deviner ce que représente le poème.
L’univers comme un lieu accueillant
• « le foyer » le feu qui réchauffe une maison (ou la maison elle-même). ⇨ L’univers est la grande maison réchauffée par ce feu.
• « Couché sur la vallée » la préposition « sur » fait de la vallée un lit ou un matelas : le poète est partout chez lui dans la Nature.
• Vers de « Ma Bohème » : « Mon auberge était à la Grande-Ourse. »
⇨ L’Univers est un grand lit.
Allégorie du soleil
• « Le Soleil » article défini, majuscule, c’est une allégorie : divinité païenne, sujet du verbe « verser ».
• Métaphore filée complexe : la lumière du soleil d’abord « amour » devient liquide versé, puis « sève » des arbres et « sang » des animaux.
• Relation amoureuse charnelle entre le soleil et la terre, renforcée par l’alternance classique de rimes féminines et masculines.
⇨ Le Soleil est un grand principe d’amour.
La terre comme une amante
• La terre est « ravie » : personnification, puis elle est « nubile » synonyme de puberté (pour une jeune fille en âge de se marier).
• Le poète lui-même est « couché sur la vallée » la vallée est comme une amante auprès de laquelle le poète est couché.
• Pronom indéfini « on », le poète inclut le lecteur et tous les êtres vivants qui partagent cette expérience.
• On peut penser au poème « Sensation » : « Par la Nature, — heureux comme avec une femme. »
⇨ La nature est un grand principe féminin.
La terre comme une mère
• Métamorphose de cette vallée en géante avec le pronom possessif « son immense sein » : ce n’est plus une jeune fille mais une mère.
• Deux comparaisons « d’amour comme Dieu, de chair comme la femme ». Correspondance entre nature et féminité, soulignant l'idée de création et de naissance.
• Le sein est « gros » et porte des « embryons ».
⇨ C’est une gestation continuelle et universelle.
Une généralisation de la vie
• Le présent de vérité générale est partout : « verser … sentir ».
• Ce sont bientôt des verbes d’état « la terre est nubile … l’immense sein est d’amour et de chair ».
• Les adjectifs donnent une ampleur exceptionnelle à tout « gros de sève et de rayons … le grand fourmillement ».
• Les êtres vivants sont tous des « fourmis » dans ce grand univers.
⇨ La vie est ce qui met le poème en mouvement.
Mouvement ascendant
• Le mouvement initial est descendant « verse l’amour ». Mais cela produit ensuite un grand mouvement vers le haut.
• La terre rend sous forme de vie ce que le Soleil donne en lumière.
• Les verbes d’action « déborder … soulevé » prépare la phrase finale.
• Phrase courte (hémistiche séparé du reste du poème) qui résume tout le passage « Et tout croît, et tout monte ! ».
• Parallélisme qui répète deux fois la même structure syntaxique.
• Polysyndète (redoublement des conjonctions de coordination) « Et … Et » cela met en valeur le sujet « tout … tout ».
⇨ La poésie élève l’âme.
Mélange de religions
• Le « Soleil » apparaît en premier, premier principe d’énergie.
• Le mot « amour » apparaît deux fois, comme une matière très concrète : la lumière liquide du soleil, la chair du sein de la Nature.
• La foi est remplacée par une sensation « on sent ».
• Le verbe « croître » vient se substitue au verbe « croire ».
• Rimbaud n’hésite pas à associer « amour » et « chair » mettant de côté toutes les notions de péché originel.
⇨ Création d’une mythologie personnelle multiforme.
Deuxième mouvement :
Des mythes qui célèbrent la vie et l’univers
Je regrette les temps de l’antique jeunesse,
Des satyres lascifs, des faunes animaux,
Dieux qui mordaient d’amour l’écorce des rameaux
Et dans les nénufars baisaient la Nymphe blonde !
Je regrette les temps où la sève du monde,
L’eau du fleuve, le sang rose des arbres verts
Dans les veines de Pan mettaient un univers !
Où le sol palpitait, vert, sous ses pieds de chèvre ;
Où, baisant mollement le clair syrinx, sa lèvre
Modulait sous le ciel le grand hymne d’amour ;
Où, debout sur la plaine, il entendait autour
Répondre à son appel la Nature vivante ;
Où les arbres muets, berçant l’oiseau qui chante,
La terre berçant l’homme, et tout l’Océan bleu
Et tous les animaux aimaient, aimaient en Dieu !
Réappropriation d’une mythologie antique
• « Je » première personne du singulier : le poète prend la parole lui-même cette fois. Subjectivité assumée.
• « Je regrette les temps » revient deux fois (anaphore rhétorique) : « l’antique jeunesse » est ensuite décrite comme un lieu « où » (5 fois).
• C’est l’occasion d’imaginer une mythologie qui s’inspire et s’éloigne de la mythologie antique.
• Passage majoritairement à l’imparfait : habitudes et actions qui ont duré dans le passé. Mais pour décrire un passé bien révolu.
⇨ Une mythologie des temps anciens.
Une mythologie de la jeunesse
• « Antique jeunesse » : l’histoire du monde est comparée à l’histoire d’une vie. L’humanité est jeune, puis vieillissante.
• Le mot « jeunesse » rime avec « Déesse ».
• Le mélange des religions (syncrétisme) et le polythéisme se retrouvent dans les pluriels « les temps … satyres … faunes … Dieux ».
• Et pourtant, le singulier « la nymphe blonde » alors que les nymphes sont nombreuses, rappelle l’unité de la Nature, principe féminin.
⇨ Rimbaud donne corps à une religion de la vitalité de l’univers.
Une mythologie rendue simple et humble
• Les « satyres lascifs » les « faunes animaux » ou encore « la nymphe blonde » ne sont pas les dieux de l’Olympe !
• « Dieux » qui mordent l’écorce et embrassent les nymphes.
• Le point d’exclamation exprime l’émotion et l’intention du poète.
• Le CC de lieux « dans les nénuphars » révèle une scène cachée, dans les feuilles et dans l’eau.
⇨ Une simplicité qui ne s’embarrasse pas de pudeur.
Un univers sensuel
• La dimension charnelle est importante : le satyre est un dieu qui cherche la jouissance.
• Les « rameaux » sont déjà par logique de proximité (métonymie), les nymphes embrassées au vers suivant.
• Le geste de « mordre l’écorce » met en avant le sens du goût.
• Les couleurs sont variées « blonde … rose ». La couleur, le « vert » revient deux fois, et rime avec « univers ».
• Le syrinx est « clair ». Le « ciel » évoque la couleur bleue qui revient à la fin dans la couleur de l’océan « tout l’océan bleu ».
⇨ Une sensualité qui manifeste l’amour.
Cheminement d’une énergie amoureuse
• La lumière versée par le soleil devient « sève du monde » qui se répand ensuite « eau du fleuve … sang des arbres ».
• Le sol « palpite » comme un cœur qui fait circuler ce sang.
• « la sève du monde » est le sujet du verbe « met un univers » dans les veines de Pan.
• Pan a des « pieds de chèvre » il est à moitié animal, appartenant à l’univers naturel. C’est peut-être aussi un aspect satanique, qui l’oppose au catholicisme que Rimbaud critique.
⇨ On peut suivre ce cheminement à travers le poème, comme une véritable aventure racontée par le poète.
Un voix qui prend de l’ampleur
• Propositions de plus en plus longues avec les points-virgules : 1 vers, puis 2 vers, et enfin 3 vers. Période : phrase longue et élégante.
• Le verbe qui donne tout son sens à la proposition arrive de plus en plus tard « palpiter … moduler … répondre … aimer »
• Polysyndète à la fin avec la répétition de la conjonction « et ».
• Grande phrase qui se termine avec la répétition du verbe « aimer » et un point d’exclamation.
⇨ Il parle de poésie, puisqu’il décrit « un grand hymne d’amour ».
La poésie est le résultat de cet amour
• Le syrinx est le nom qu’on donne à la flûte de Pan, lui-même fait de roseaux. Prolongation du geste des satyres qui mordent l’écorce et embrassent les Nymphes.
• Le nom « pan » étymologiquement, provient du verbe « paître » ou encore « faire croître » et en grec ancien, ce mot signifie « tout ».
• Volonté de totaliser : le « grand hymne d’amour » est justement l’expression de « tout un univers » qui se trouve dans ses veines.
• Synecdoque (la partie pour le tout) « sa lèvre » n’est en fait qu’une partie du corps de pan, qui est lui-même le représentant de l’univers.
⇨ Une poésie qui met en relation Pan et la Nature qui l’entoure.
Un dialogue avec la Nature
• Le mot « hymne » est un chant de joie et de célébration : ce n’est pas un chant solitaire, il invite tous ceux qui sont présents à participer.
• Ce « grand hymne » devient d’ailleurs ensuite « son appel ».
• « Pan » est au centre d’un paysage. Beaucoup d’indications de lieux : « sous le ciel … debout sur la plaine … autour ».
• La « réponse » de la Nature provient donc de toutes les directions : autour, mais aussi d’en haut et d’en bas. Réplique.
• Pan n’est pas seulement celui qui chante, il « entend » aussi.
⇨ La Nature prend la parole à travers la poésie.
Participation de la Nature à ce chant poétique
• Le verbe « chanter » est le seul du passage à être au présent et non pas à l’imparfait. Présent de vérité générale.
• Les arbres sont « muets » mais ils « bercent les oiseaux qui chantent ». Ce bercement est à la fois cause et effet du chant.
• Répétition de ce verbe « bercer » au participe présent (action présentée dans la durée).
• L’homme est bercé par la terre exactement comme l’oiseau est bercé par les arbres.
⇨ Ce mouvement est généralisé à travers toute la Nature.
Un principe vital universel
• Le singulier « l’oiseau … l’homme » désigne les groupes « les oiseaux, les hommes » (syllepse de nombre).
• Devient ensuite un indéfini « tout l’Océan » et enfin un pluriel innombrable « tous les animaux ».
• Animaux étymologie latine formé sur anima « souffle de vie, principe vital ».
⇨ Le dernier mouvement va se recentrer sur l’humain.
Troisième mouvement :
Un être humain voué à la déchéance ?
Je regrette les temps de la grande Cybèle
Qu’on disait parcourir, gigantesquement belle,
Sur un grand char d’airain, les splendides cités ;
Son double sein versait dans les immensités
Le pur ruissellement de la vie infinie.
L’Homme suçait, heureux, sa mamelle bénie,
Comme un petit enfant, jouant sur ses genoux.
— Parce qu’il était fort, l’Homme était chaste et doux.
Misère ! Maintenant il dit : Je sais les choses,
Et va, les yeux fermés et les oreilles closes.
Un retour dans le temps encore plus lointain
• L’anaphore rhétorique « Je regrette les temps » structure véritablement notre extrait.
• « La grande Cybèle » est une déesse encore plus ancienne « magna mater » la grande mère, d’origine phrygienne, mère des dieux, assimilée à Rhéa, la terre divinisée.
• « On disait » pronom indéfini, pour raconter une mythologie dont les auteurs ont été oubliés.
• L’Homme est d’ailleurs représenté sous la forme d’un « petit enfant », voire même un nourrisson.
⇨ Ce sont des temps anciens de pureté et d’harmonie.
Une beauté et une grandeur généralisées
• L’adverbe « gigantesquement belle » nous incite à voir en fait la beauté dans sa grandeur même, donc dans tout ce qui l’entoure. L’adjectif « belle » déteint sur les autres noms (hypallage).
• Les cités sont « splendides » peut-être parce qu’elles sont grandes.
• Gradation en intensité : l’adjectif « grand » laisse la place à des « immensités » et enfin à « la vie infinie ».
⇨ La métaphore du début atteint désormais le monde des humains.
Poursuite d’une métaphore liquide
• On retrouve le verbe « verser » ce n’est plus le soleil qui verse sa lumière sur la terre, mais Cybèle qui verse la vie.
• Après la lumière, la sève, le sang, on retrouve le lait « Son double sein versait ». C’est une mère pour les humains.
• Ce lait prend une dimension symbolique par la périphrase « le pur ruissellement de la vie infinie ».
⇨ Cette vie est apportée aux humains.
Un lien avec les humains
• Cybèle marque un lien entre la Nature et les humains, car elle vient « parcourir les cités ». Lieux où habitent les humains.
• L’Homme avec une majuscule, devient sujet des verbes « sucer … jouer » puis même du verbe d’état qui revient deux fois.
• Comparaison « comme un petit enfant ».
⇨ Idée que l’enfance est un moment de pureté et d’innocence.
Une harmonie qui résout les paradoxes
• L’enfance de l’homme n’est pas une enfance de fragilité mais de force. Rimbaud met en valeur cette force de l’innocence.
• Lien logique de cause-conséquence « Parce que » : le raisonnement vient remettre en cause des idées reçues.
• La « force » ne s’oppose pas à la douceur et à la chasteté. Au contraire même, elle en est la condition.
• Le tiret long met en valeur cette idée, qui forme la conclusion de toute l’histoire à laquelle nous venons d’assister.
⇨ Le poème atteint un moment d’apogée avant de redescendre.
Un moment de basculement
• Exclamation, interjection « Misère ! ».
• Allusion au paradis perdu « je sais les choses » le fruit de la connaissance vaut à Adam et Ève d’être renvoyés du Paradis.
• Mais ce n’est pas l’Eden biblique : une civilisation avec des cités.
• Ce n’est pas le savoir, mais la prétention de savoir « il dit : je sais ».
• « Les choses » est un pantonyme : un mot très générique qui est employé à la place d’un mot précis.
⇨ Au fond, l’homme ne sait pas vraiment ce qu’il croit savoir.
Contraste final
• Déictique « maintenant » nous fait brusquement revenir à la réalité contemporaine, celle que le lecteur connaît.
• Opposition des verbes : le verbe d’état à l’imparfait « il était » est remplacé par le verbe « dire » au présent « il dit ».
• Les phrases très longues (périodes) laissent la place à des phrases courtes, lapidaires, désagréables « je sais les choses ».
• Double négation lexicale « yeux fermés … oreilles closes ».
• Catastrophe à venir annoncée par le verbe « aller » que va-t-il ainsi aveugle et sourd ? On peut imaginer un futur immédiat.
⇨ Que réserve l’avenir ?
Conclusion
Bilan
Dans ce poème, Rimbaud n’hésite pas à prendre la parole en tant que poète prophète, peut-être déjà voleur de feu. Son attitude est très proche de celle d’un Victor Hugo…
Mais Rimbaud se démarque par la création d’une mythologie très personnelle. Il fait de la poésie elle-même une manifestation de cette grande énergie de vie qui traverse l’univers.
Ce poème est donc une véritable métaphore filée, une grande allégorie qu’on nous invite à suivre à travers ses métamorphoses, remontant le temps jusqu’à des époques immémoriales.
La fin souligne le contraste de cette croyance pleine de joie et d’innocence, avec l’homme du XIXe siècle. Chez Rimbaud « être absolument moderne » ne signifie pas embrasser son époque !
Ouverture
Au début du XXe siècle, Apollinaire renouvelle profondément la réflexion de Rimbaud. Pour lui la poésie réinvente et modernise la religion, parce qu’elle permet à l’âme de s’élever (comme un avion).
Bergère ô tour Eiffel [...]
Tu en as assez de vivre dans l’antiquité grecque et romaine
Ici même les automobiles ont l’air d’être anciennes
La religion seule est restée toute neuve la religion
Est restée simple comme les hangars de Port-Aviation Apollinaire, Alcools, « Zone », 1913.
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