Le registre merveilleux
Plus qu'exotique ?
Mirer, admirer, miroir, merveilleux, mirifique, autant de mots qui proviennent du même adjectif latin : mirus ! qui signifie : étonnant, extraordinaire, admirable.
À travers le miroir se trouve peut-être un autre pays… Le pays des merveilles ?
Le registre merveilleux cherche à nous faire écarquiller les yeux, comme un enfant découvrant une chose pour la première fois.
« Il était une fois » : le lecteur est transporté dans un ailleurs imprécis, qui obéit à ses propres lois.
On peut donc y rencontrer des éléments surnaturels ou magiques, qui n’existent pas dans la réalité : sorcières et fées, ogres et dragons, licornes et griffons…
Mais le lecteur accepte ces éléments sans surprise ni horreur… Todorov souligne cette différence avec registre fantastique, dont l’irréel est inquiétant.
Le conte de fée n’est pas le seul genre qui relève du merveilleux. Le récit onirique par exemple, n’obéit qu’aux lois du rêve.
La science-fiction nous plonge aussi bien souvent dans un univers où les lois que nous connaissons ne s’appliquent plus exactement.
Le merveilleux offre des formes tellement différentes d’une culture à l’autre ! La traduction n’ajoute-t-elle pas encore au sentiment exotique du merveilleux ?
John Bauer, Mère des Trolls, 1915.