Couverture pour Les registres ou tonalités littéraires

Le registre lyrique
Origine du langage ?



Le poète lyrique est toujours un peu chanteur, il s’accompagne d’une harpe, d’un luth, d’assonances, d’allitérations, et d’anaphores rhétoriques !

Le poète lyrique chante d’abord l’amour : son pleur salé est à la fois doux et amer,
Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer.


Les métaphores sont filées : l’eau, le feu, les saisons, expriment ces changements d’émotion.
Je vis, je meurs : je me brûle et me noie,
J'ai chaud extrême en endurant froidure ;


Le sentiment est très personnel, à la première personne, mais aussi universel, comme la nostalgie par exemple :
Nouveau venu, qui cherches Rome en Rome
Et rien de Rome en Rome n'aperçois,


Le point commun de ces émotions ? Le manque… L’élégie est un lyrisme qui exprime le deuil.
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.


Le poète lyrique par excellence, c’est Orphée, charmant le dieu des Enfers pour sauver Eurydice, il se retourne trop tôt, et la perd une seconde fois. Le chant lyrique c’est la douleur de l’absence.

Mais au fond, tout langage n’est-il pas évocation d’une chose absente ?


Carlos Schwabe, Femme lyre, vers 1920.