Le registre comique
De l'intelligence ?
Faire rire, c’est avant tout amuser, divertir : mais en littérature, "plaire" accompagne souvent "instruire" ! On peut même rire de sujets graves, comme la mort… Mais est-ce pour autant que le rire ne sert qu’à adoucir un sujet un peu austère ?
Non, le rire met en relief ce qui dépasse les normes. Il a quelque chose de spectaculaire ! Voilà pourquoi le registre comique est en partie lié au registre dramatique, celui du théâtre. Et quand le rire produit de l’indignation, on entre dans la satire, un autre registre.
La notion d’écart éclaire très bien ce registre.
• Le burlesque traite de façon ridicule ou basse des situations normalement élevées.
• L’Héroï-comique au contraire, représente des situations triviales, sur un ton noble ou épique.
• L’ironie, parfois considérée comme un registre à part, consiste à dire l’inverse de ce qu’on pense.
Le point commun de tous ces écarts ? Remettre de l’humain, de l’intelligence, de la nuance là où le bon sens fait défaut.
Bergson a une formule choc :
Le rire, c’est du mécanique plaqué sur du vivant.******
Chez Rabelais, le rire est le propre de l’homme
: une porte ouverte sur ses meilleures qualités spirituelles et morales…
Jacob Cornelisz van Oostsanen, Fou riant, vers 1500.