Musset, On ne badine pas avec l'amour. Ton sujet de dissertation analysé
« Dans quelle mesure Camille et Perdican badinent-ils avec l'amour ? ». Analysons ce sujet de dissertation en 1 minute.
Analyse du sujet
Parcours associé
Le sujet interroge l'action de « badiner ». On mobilise alors tout de suite le parcours étudier tout au long de l'année « les jeux du cœur et de la parole » cela va plus loin qu'un simple badinage !
Mots-clés
Ensuite, les mots-clés du sujet : « Camille et Perdican » cela nous invite à nous concentrer sur les deux personnages principaux. Avec « l'amour » : la sincérité du cœur est en jeu !
Délimitation
Maintenant on délimite le sujet : « Dans quelle mesure » la question nous invite à nuancer « un peu, beaucoup… » c'est donc un plan dialectique : on adopte une thèse simple qu'on va discuter et ouvrir.
I. Perdican et Camille prennent l'amour à la légère
En première partie par exemple, on explore la thèse du badinage : certes, Perdican et Camille prennent l'amour à la légère. Il se redécouvrent mais ils ne se rendent pas compte eux-même de la profondeur de leurs sentiments, ce qui les amènent à mettre Rosette entre eux.
1) Ils se redécouvrent
Le badinage est léger, leur relation est ambiguë.
PERDICAN. — Te souviens-tu de nos parties sur le bateau ? Viens, [...] je tiendrai les rames, et toi le gouvernail.
2) Ils sous-estiment leur amour
Même lorsqu'ils sont seuls, ils ne s'avouent pas eux-mêmes leurs propres sentiments.
PERDICAN. — Diable, je l'aime [...] Cela n'empêche qu'elle n'ait des manières trop décidées [...] Il est clair que je ne l'aime pas.
3) Ils mettent Rosette entre eux
Le badinage avec Rosette est un badinage secondaire, qui produit un déséquilibre.
ROSETTE. — Vous respectez mon sourire, mais vous ne respectez guère mes lèvres, à ce qu’il me semble.
II. Des sentiments profonds débordent le badinage
Mais alors des sentiments profonds viennent déborder ce badinage. Notamment l'orgueil et le dépit des personnages va les pousser à mettre en place des stratagèmes qui va les pousser vers le désespoir.
1) Orgueil et dépit des personnages
Sentiments très violents qui vont provoquer des actions radicales.
PERDICAN. — Non, non, Camille, [...] je ne suis pas au désespoir. Je n'ai pas le poignard dans le cœur, et je te le prouverai.
2) Stratagèmes qui vont plus loin
Perdican utilise la double énonciation pour adresser ses reproches à Camille.
PERDICAN. — Tu veux bien de moi, n'est-ce pas [Rosette] ? [...] Tu ne veux pas te faire religieuse.
3) Désespoir des personnages
Camille finit par penser que Perdican va effectivement épouser Rosette.
CAMILLE. — Que se passe-t-il donc en moi ? [...] Il me semble que la tête me tourne. Est-ce qu’il l’épouserait tout de bon ?
III. Deux visions absolues et sublimes de l'amour
Finalement dans cette pièce, le badinage n'est que le point de départ qui confronter deux conceptions de l'amour sublimes, l'amour éternel de Camille, l'amour qui nous sauve de la médiocrité chez Perdican. Le théâtre fait tomber les masques et interroge la possibilité de concilier ces deux visions…
1) Deux conceptions qui s'opposent
La conception de Camille s'oppose à l'amour terrestre, éphémère et douloureux.
CAMILLE. — Je veux aimer, mais je ne veux pas souffrir ; je veux aimer d'un amour immortel, faire des serments qui ne se violent pas.
2) Deux conceptions sublimes
Pour Perdican, l'amour est également sublime car il nous sauve de la médiocrité.
PERDICAN. — Il y a [...] une chose sainte et sublime, c'est l'union de ces deux êtres si imparfaits.
3) Un théâtre révélateur
Le théâtre est ce qui révèle la vérité du cœur des personnages.
CAMILLE. — Tu l’aimes, pauvre fille ; il ne t’épousera pas, et la preuve, je vais te la donner ; rentre derrière ce rideau.
Image artificielle, Camille et Perdican dans l'oratoire, 2024.
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