Ma méthode « Annabac »
pour le commentaire littéraire
à l'écrit du Bac de français
Vous êtes en 2de ou en 1re et vous vous préparez au bac de français. Dans cette vidéo, je vous guide étape par étape pour réussir le commentaire littéraire à l'écrit du bac de français.
C'est une méthode que je perfectionne depuis des années avec des générations d'élèves, de classes variées, dans toute la France. Les résultats sont là : ils obtiennent les meilleures notes et j'en profite pour les féliciter encore pour leur réussite.
L'idée d’origine, c'était d'élaborer une méthode facile à retenir et à appliquer, pour réaliser à coup sûr un commentaire littéraire parfait.
Tous les points que j'aborde ici sont développés en détail dans un ouvrage que j’ai écrit pour les éditions Hatier ainsi que sur mon site sous forme de vidéos, accompagnées de fiches téléchargeables.
Le déroulement concret de l’épreuve écrite.
Matériel et gestion du temps
On va revoir le déroulement ensemble pour éviter d'avoir des surprises ! Début juin, vous recevez votre convocation chez vous ou dans votre établissement. Elle contient la date, l'heure, l'adresse de l'établissement. Gardez-la bien précieusement !
Mi-juin, vous arrivez avec la convocation, votre carte d'identité, de quoi boire, manger, écrire, des stylos ou surligneurs couleurs, une montre non connectée. Le dictionnaire, le téléphone, la calculatrice, sont interdits. Pour cause de numérisation des copies, les stylos correcteurs ou à encre effaçable sont déconseillés, surtout s'il fait chaud !
Arrivez en avance, prenez vos précautions car il faudra attendre une heure avant d'aller aux toilettes. Votre place est attribuée, vous recevez le sujet. Au signal, vous pouvez prendre connaissance des sujets.
Vous avez 4 heures devant vous, prenez dix minutes au début pour choisir le sujet, 10 minutes à la fin pour la dernière relecture (la rédaction s'accompagne naturellement de relectures régulières). Pour le reste du temps, consacrez la moitié du temps au brouillon, l'autre à la rédaction au propre.
La structure d’un sujet de bac
Un sujet de bac de français, à l’écrit, se compose de deux exercices au choix : En première générale : une dissertation ou un commentaire littéraire. En première technologique, une contraction-essai ou un commentaire littéraire.
Comment choisir son sujet
Quelle que soit votre voie, ma méthode vous donnera les clés du commentaire littéraire, mais ce choix, vous le ferez au dernier moment. L’autre sujet, qui porte sur une œuvre au programme, a plein d’avantages, je vous conseille de le préparer aussi. Mais une fois que vous avez commencé votre brouillon, ne changez plus d’avis !
Les avantages du commentaire littéraire, c'est que vous avez un texte support. Ce n'est pas un texte au programme : on ne vous demande donc qu'un minimum de connaissances sur le contexte, l'essentiel étant de mobiliser les outils techniques et de justifier vos interprétations.
Tout au long de l'année, entraînez-vous, si vous êtes en 1re, sur les textes de l'oral, qui seront répertoriés dans le descriptif établi par votre professeur de français. Pour chaque explication linéaire, cherchez des axes de lecture : vous travaillez ainsi l'oral et l'écrit !
Mais comment procéder ? Voilà ma méthode en 4 étapes.
ÉTAPE 1 : Découvrir le sujet et le texte
Exploiter le paratexte
Outre le texte à commenter, le sujet comporte une consigne : « vous commenterez le texte suivant », et un paratexte, composé de trois éléments :
– la référence à un objet d’étude du programme,
– quelques lignes d’introduction au texte
– les références de l’extrait, avec au minimum le titre de l’œuvre et sa date
À vous de montrer que vous savez exploiter intelligemment ce paratexte.
L'objet d'étude encadré vous invite à mentionner à un moment donné les codes du genre, les caractéristiques du contexte, telles que vous avez pu les étudier en cours de français.
Voilà pourquoi, je conseille à tous mes élèves d'avoir une petite image mentale de chaque siècle passé. Retenez ainsi :
– que le XVIe siècle est marqué par les grandes découvertes, les guerres de religion et voit se développer le courant humaniste ;
– qu’au XVIIe siècle, une vision classique fondée sur l’ordre et la bienséance succède au foisonnement baroque d'un monde en perpétuel mouvement ;
– qu’au XVIIIe siècle les Lumières de la Raison, promues par les philosophes, remettent en cause les fondements de l’Ancien Régime ;
– qu’au XIXe siècle, siècle de la Révolution Industrielle et de l’ascension de la bourgeoisie, les idéaux d'une jeunesse romantique se heurtent à une réalité décevante ;
– qu’au XXe siècle, le sentiment d'absurdité, résultant de deux guerres meurtrières et du génocide juif, alimente les engagements les plus vifs.
Vous n'êtes pas obligé de connaître l'auteur : les lignes d’introduction qui précèdent le texte vous donnent des indications précieuses. Ainsi dans le sujet France métropolitaine de juin 2023, l’auteur du texte – Diderot – était ainsi présenté : « l'homme de l'Encyclopédie est aussi critique d'art » : un philosophe des Lumières sensible aux émotions, cela problématise déjà l'extrait.
Quant au titre de l'œuvre, toujours cité sous le texte, il peut, bien analysé, constituer déjà un argument. Les Fleurs du Mal de Baudelaire poussent dans les terres les plus effroyables… La Femme Gelée d'Annie Ernaux est figée dans des rôles qui l'empêchent de s'épanouir…
Aborder le texte en douceur
Faites une première lecture « découverte ». Votre émotion est le meilleur point d'entrée dans un texte : rire, compassion, terreur et pitié, indignation,… Chacune de ces émotions correspond à un registre littéraire : comique, pathétique, tragique, polémique…. En tout, il y en a une douzaine, faciles à réviser.
Identifiez ensuite les thèmes principaux : par exemple, l’amour, la mort, le pouvoir, la nature, l’art…. Pour ce faire, n’hésitez pas à repérer les champs lexicaux dominants dans le texte : ils vous renseignent sur les thèmes sous-jacents et comment ceux-ci s’entrecroisent.
En combinant ces éléments, vous pouvez définir ce que j'appelle le « quoi » : c'est quoi ce texte, comment le qualifier ? Un poème d’amour malheureux, une fable satirique dénonçant l’injustice sociale, une dispute entre deux héros de tragédie, un récit d’agonie pathétique. Vous avez presque déjà un premier axe de lecture.
Mais gardez l'esprit ouvert. Il est risqué de partir avec un plan tout fait, suivez plutôt une démarche expérimentale : testez, affinez vos hypothèses à travers des questionnements.
ÉTAPE 2 : questionner le texte
Quatre grilles de lecture pour vous aider
Pour bien analyser un texte, je vous propose de lui appliquer successivement quatre grilles de lecture. Chacune d’elles va vous permettre de relever des procédés caractéristiques, dont la combinaison explique l’effet produit par le texte.
Ces procédés, c'est ce que j'appelle le COMMENT : comment cet extrait est-il conçu ? C'est l'ingrédient qui permet d'éviter la paraphrase. Tout ce que vous direz sur le texte sera prouvé par un élément technique, une citation, un numéro de ligne.
Consignez ces procédés au brouillon, en réservant la marge à droite aux interprétations. N'essayez pas de la remplir à tout prix, cela viendra au fur et à mesure, et c'est normal : elles résultent de la convergence des procédés.
Première grille de lecture :
La structure du texte
Observez d’abord tout simplement la disposition du texte sur la page : les paragraphes, la longueur des phrases. Des propositions amples, élégantes sont des périodes. De nombreuses juxtapositions produisent de la parataxe.
Attardez-vous un instant sur la ponctuation. La ponctuation forte vous permet de repérer exclamations, questions ouvertes, fermées ou rhétoriques. La ponctuation faible révèle des énumérations, souvent des gradations (avec des termes ordonnés de manière croissante).
Si vous devez commenter un extrait de roman, prenez en compte le schéma narratif. Le texte expose-t-il la situation initiale, le nœud de l'intrigue, une péripétie, le dénouement ?
Dans le cas d’une scène de théâtre, demandez-vous si vous avez affaire à une scène d'exposition, à un coup de théâtre, au dénouement. Observez qui parle, la longueur des répliques ; les répliques longues sont des tirades ; une succession rapide de répliques courtes est une stichomythie.
Si vous devez commenter un poème, je recommande une lecture spéciale pour la métrique : nombre et longueur des strophes, des vers, richesse des rimes et liberté de l’écriture.
D'une manière générale, un texte est balisé par des liens logiques. Y a-t-il un excès de liens logiques (polysyndète) ou pas assez (asyndète) ? Ces liens peuvent exprimer un raisonnement ou une chronologie… Cela nous amène à la deuxième grille.
Deuxième grille de lecture :
Espace et temps
Cela revient en premier lieu à définir le cadre de l’action, l’époque évoquée : repérez les compléments circonstanciels, parfois de simples adverbes.
Vous devez vous intéresser également au traitement du temps. Notamment dans un extrait de roman. Le narrateur opère-t-il un retour dans le passé (analepse), un saut dans le temps (ellipse), fait-il allusion à la suite du récit (prolepse) ?
La valeur des temps est significative : l’imparfait présente les descriptions, ou les actions de second plan, tandis que le passé simple met en valeur les moments de rupture, les actions de premier plan.
Le présent de vérité générale peut se mêler au présent de narration : « Ses ailes de géant l'empêchent de marcher. » Ce dernier vers de « L’Albatros » résume la vision que Baudelaire se fait du poète.
La valeur des modes appelle votre sagacité. Le participe présent et le gérondif expriment la simultanéité ; le conditionnel, l'hypothèse ; le subjonctif, le souhait ou la crainte. Nous nous approchons alors d'une dimension plus humaine…
Troisième grille de lecture :
Personnages et subjectivité
Comment sont désignés les personnages ? L'étude des noms propres (onomastique) explique que la pure Angélique ne veuille pas épouser le répugnant Diafoirus.
Ces noms de personnages sont repris par des pronoms personnels. Observez comment ceux-ci sont répartis. L’auteur intervient-il à la 1re personne ? Notez que la première personne du pluriel « nous » et le pronom indéfini « on » peuvent inclure le lecteur.
Autres faits de langue liés aux personnages : ceux-ci sont-ils sujets ou objets des actions ? les verbes, à la voix active ou passive ?
Les paroles sont la partie émergée de la subjectivité. Elles peuvent être rapportées telles quelles au discours direct ou reformulées au discours indirect. Le discours indirect libre, lui, efface les verbes de paroles : « Elle vit entrer le magicien : c'était un drôle de personnage ! »
Les discours sont accompagnés de modalisateurs : mots qui nuancent la prise de parole. Ce sont souvent des adverbes : « sincèrement », « peut-être ».
Au-delà des paroles, la subjectivité des personnages s’exprime dans leurs perceptions (vue, ouïe, toucher, odorat, goût), leurs émotions (qu'on peut rattacher aux registres littéraires), leurs pensées (idées, jugements de valeur, souvenirs).
Sans marque de subjectivité, la focalisation est externe. Si les marques se rapportent à un seul personnage, la focalisation est interne. Si elles concernent plusieurs personnages, c'est une focalisation zéro (point de vue omniscient).
Maintenant que nous avons un pied dans l'imaginaire, le texte va prendre une nouvelle profondeur, symbolique…
Quatrième grille de lecture :
Images et symboles
Les mots sont intéressants quand ils ont des connotations. Le sens dénoté est le sens littéral : celui de « lumineux » dans « un soleil lumineux ». Le sens connoté est un sens implicite : ainsi dans « un regard lumineux », l’adjectif « lumineux » a une connotation méliorative (il a un sens positif)... par opposition à « sombre » dans « un regard sombre ».
Parfois, le sens des adjectifs déteint sur ce qui les entoure, c'est l'hypallage. Qu'est-ce qui est réellement « brouillé… charmant… traître » dans « l'invitation au voyage » ?
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.
Partez également à la chasse aux images, notamment dans un poème où elles contribuent fortement à l’expressivité du texte.
On distingue plusieurs types d’images. La comparaison rapproche deux éléments, avec un outil de comparaison : « Le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle ». La personnification anime ce qui est inanimé : « l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis ». L'allégorie donne vie à une notion abstraite, souvent, par une simple majuscule : « l'Espoir, vaincu, pleure ».
La métaphore agit sans outil de comparaison « La terre est changée en un cachot humide. » Dans la métaphore filée, l'analogie se prolonge : « Un peuple muet d'infâmes araignées// Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux. »
Dans la métaphore in absentia, il faut deviner le comparé : « Des cloches tout à coup sautent avec furie. » Que représentent ces mystérieuses cloches qui attaquent le poète, en l’occurrence Baudelaire, l’auteur des différents exemples cités ?
Questionnements selon le genre ?
Vous l’avez certainement remarqué : certains éléments seront plus appropriés au roman, au théâtre, à la poésie, à la littérature d’idées. J'ai donc adapté ces grilles en questionnements par genre. Je ne peux pas les développer ici, mais vous les retrouverez mises en pratique dans ma méthode, éditée aux éditions Hatier.
ÉTAPE 3 : Organiser sa réflexion
Lister et regrouper les procédés
Vous avez maintenant une longue liste de procédés sur plusieurs pages de brouillon. Des convergences vous permettent de repérer les procédés les plus parlants, et d'affiner vos interprétations dans la marge de droite.
À cette étape, tous les moyens sont bons pour regrouper les effets par grandes familles : flèches, symboles, couleurs...
Vous devez parvenir à deux ou trois grands groupes, eux-mêmes subdivisés en sous-groupes. Cette classification vous conduit progressivement vers un plan en deux ou trois parties, comprenant deux ou trois sous-parties.
Un deuxième brouillon est alors nécessaire pour organiser tout ça et tester votre plan avant de passer au propre.
Prenez une feuille par grande partie. Réservez de la place pour son titre, puis dessinez trois cases. Laissez de la place en bas de la page pour la transition.
Les titres des grandes parties décrivent les idées directrices, de la plus évidente à la plus avancée. Dans chaque case, vous noterez au moins deux procédés, avec une citation courte et le numéro de ligne. Et enfin une phrase confirme l’idée directrice et prépare déjà la suivante.
Concevoir le plan
La grande question qui va vous aider à faire émerger votre plan, c’est : « pourquoi le texte dit-il cela ainsi et pas autrement ? » La réponse est un raisonnement, qui part du « quoi » pour aller au « pourquoi », à l’aide du « comment ».
Le premier axe est donc très proche du « quoi » : les grandes notions identifiées dès la découverte du texte, et que vos analyses ont confirmées. Vous pouvez vous appuyer sur le genre, les thèmes principaux, les émotions ressenties.
Voici quelques exemples volontairement très généraux de premières parties potentielles :
Ex : Ce poème lyrique exprime les tourments d’un amour sans retour.
Ex : Cette fable dénonce le triomphe de la force et de la mauvaise foi.
Ex : Ce dialogue de tragédie met en scène une vive dispute.
Ex : La fin de ce roman raconte une agonie pathétique.
Mais le texte déborde forcément ces catégories : le deuxième axe va donc creuser le « quoi » pour montrer qu’il est insuffisant. On va nuancer là où le texte se singularise, approfondir là où il va plus loin. À ce stade, si cette partie vous semble plus courte que les autres, intégrez-la à la première ou à la troisième partie.
Voilà quelques exemples théoriques de deuxièmes parties :
Ex : L’amour est présenté comme ambivalent : à la fois source de joie et de douleur.
Ex : La dénonciation est mise en scène de manière plaisante.
Ex : Le désaccord entre les personnages précipite la tragédie.
Ex : L’héroïne, métamorphosée, meurt en martyre.
Le troisième axe interroge alors le « pourquoi », pour montrer la richesse du projet littéraire. On ne juge pas le texte, on s'approprie ses questionnements. Car le texte est une rencontre entre vous-même et l'auteur. Vos deux premières parties ont démontré votre sagacité, vous pouvez maintenant donner une interprétation plus profonde et justifiée.
À quel point cette interprétation est-elle libre ? Je dirais que cela dépend des textes. Rimbaud par exemple nous donne une grande liberté : il veut nous rendre voyant. Mais ce sera différent pour des auteurs comme Ronsard, Mme de La Fayette, Voltaire, qui participent aux grands débats qui animent leur siècle.
Voilà quelques exemples possibles de troisièmes parties :
Ex : Face au malheur de la passion, ce sonnet dit le pouvoir de la poésie.
Ex : La morale de cette fable interroge un ordre social injuste.
Ex : L’héroïne de cette tragédie apparaît à la fois coupable et innocente.
Ex : Ce dénouement est un hymne à l’amour des deux héros, qui transcende les contraintes sociales.
Élaborer la problématique
Le plan une fois défini, vous pouvez formuler votre problématique. Son premier mot sera « Comment ». Puis, on va partir du « quoi » pour aller vers le « pourquoi ».
Comment [le quoi] permet-il de réaliser [le pourquoi] ?
Il suffira alors d'adapter à chaque fois cette formule :
• Comment ce sonnet, qui décrit les tourments amoureux de la poétesse, affirme-t-il le pouvoir de la poésie ?
• Comment cette fable satirique dénonce-t-elle plaisamment un ordre social injuste ?
• Comment cette dispute dans une tragédie précipite-t-elle le destin d'une héroïne partagée entre culpabilité et innocence ?
• Comment ce récit d’agonie, pathétique et sublime, constitue-t-il un hymne à l’amour ?
Vous l'avez deviné : le verbe central est stratégique, n'hésitez pas à utiliser un excellent dictionnaire de synonymes, comme celui de l'université de Caen.
révéler, annoncer, préparer, exprimer, représenter, souligner, dénoncer, laisser deviner, nous inviter à, impliquer, démontrer, suggérer, proposer, provoquer, manifester, mettre en relief, en évidence, en scène…
ÉTAPE 4 : Rédiger les moments-clés au brouillon
Votre plan et votre problématique sont prêts. Avant de vous lancer dans la rédaction au propre de votre devoir, utilisez encore votre brouillon pour l’introduction, les transitions et la conclusion.
Rédiger l'introduction au brouillon
L'introduction est composée de 4 éléments : l'accroche (ou amorce), la situation de l'extrait, la problématique, l'annonce du plan. Mais pour la rédaction, on va procéder à l'envers.
Nous avons déjà le plan. Plutôt que de parler à la première personne « nous allons d'abord voir, etc. », prenez plutôt le « quoi » qui sera le sujet des verbes au présent. C'est un excellent test pour valider la progression de votre raisonnement.
Ce poème lyrique exprime les tourments d’un amour sans retour. Mais l’amour est présenté ici de manière ambivalente : à la fois source de joie et de douleur. Ce sonnet riche en jeux d’oppositions semble bien, finalement, exprimer le pouvoir de la poésie face au malheur de la passion.
Ajoutez alors la problématique, qui fait le lien entre le passage et cette annonce de plan, puisqu’il part du « quoi » pour aller vers le « pourquoi »
Comment ce sonnet, qui décrit les tourments amoureux de la poétesse, affirme-t-il le pouvoir de la poésie ?
En remontant vers le début de l’introduction, la situation de l’extrait présente alors naturellement le point de départ, le « quoi »... Une bonne astuce consiste à évoquer rapidement ici l’élément de nuance de la deuxième partie : cela prépare la problématisation.
Le texte que nous allons étudier est un poème d’amour riche en contrastes, qui dit l’ambivalence du sentiment amoureux.
Enfin, rédigez l'accroche, afin de présenter brièvement le contexte, en vous appuyant sur le paratexte. Cette accroche doit rester courte et simple : elle sera très générale si vous évoquez une préoccupation du siècle, plus ciblée si vous avez identifié le mouvement littéraire, très particulière si vous avez une anecdote sur l'œuvre ou l'auteur.
Rédiger les transitions au brouillon
Les transitions sont primordiales : ces courts paragraphes en fin de première et de deuxième partie, rendent votre raisonnement explicite. La personne qui relira votre copie sera particulièrement attentive à ces moments charnières. Il vaut mieux les rédiger à l'avance, d'autant qu'elles vous aideront à garder le cap quand vous rédigerez au propre.
Rédiger la conclusion au brouillon
Deux étapes pour la conclusion. D'abord, le bilan répond clairement à la problématique. Le plus simple, c'est de répéter l'annonce de plan, au passé, avec des liens de conséquence. Vous pouvez y rappeler une étape de votre raisonnement mais sans exemple et sans nouvelles idées.
Pour l'ouverture, restez simple, insistez sur l'idée de la troisième partie, et songez aux œuvres que vous aimez : peinture, cinéma, références classiques ou récentes. Une simple phrase vous permettra de montrer que le même thème est justement traité de manière très différente par d'autres artistes.
Rédiger au propre
Du brouillon à la copie définitive
Commencez par recopier la conclusion sur une feuille définitive séparée. Comme ça, si vous n'avez pas le temps de finir, vous aurez au moins les précieux points de la conclusion.
Après avoir indiqué que vous avez pris le commentaire littéraire, recopiez votre introduction dans le bon ordre : accroche, situation, problématique, annonce de plan.
Sautez deux lignes pour commencer le développement. Votre brouillon est suffisamment détaillé pour rédiger maintenant au fil de la plume. Pas de titres, pas de saut de ligne, un simple alinéa devant chaque paragraphe.
Un paragraphe argumenté c'est comme un délicieux sandwich. Le lien logique est la pique qui maintient toutes les couches. L'idée directrice, confirmée à la fin, constitue les tranches de pain qui maintiennent la garniture. Les procédés convaincants, la citation, le numéro de ligne.
Si au brouillon, vous avez d'abord repéré les procédés, que vous avez ensuite regroupés par idée… Ici, c'est l'inverse : l'idée directrice sera justement démontrée par les procédés !
Relisez-vous à chaque transition : c'est le moment idéal pour vous bien vous remémorer la ligne directrice de votre réflexion. Réservez la dernière relecture à la syntaxe et à l'orthographe.
Conventions de rédaction
Bien sûr, adoptez votre plus belle écriture. Les titres des œuvres sont soulignés, les titres des poèmes et les citations sont entre guillemets.
Adoptant le « nous » de majesté, mais évitez d'être le sujet de toutes les phrases. Employez un niveau de langue élevé mais sans abuser des subordonnées. Privilégiez les phrases courtes : « tel procédé démontre tel effet » ou « tel effet est souligné par tel procédé ». Chaque phrase possède un verbe conjugué.
N'utilisez jamais de vocabulaire familier, ni d'expressions orales comme « on voit, il y a, en fait, du coup, ça fait, trop »… Ni de mots évoquant la méthodologie « partie, argument, axe, etc. »
Enfin, avant de rendre votre copie, pensez bien à numéroter les pages, et à remplir l'en-tête : ne laissez aucun signe distinctif, les copies restent anonymes jusqu'au dépouillement final.
Voilà, j’en ai fini avec cet exposé sur la méthode du commentaire littéraire. Il ne vous reste plus qu’à vous entraîner !
Dans la méthode que je propose chez Hatier, mes grilles sont développées par genre (roman, poésie, théâtre, littérature d'idées) et appliquées à divers extraits, de siècles et de mouvements variés. N’hésitez pas à l’utiliser.
Je vous souhaite tout le courage, la chance, la réussite.
Et surtout faites-vous confiance !
Un entraînement efficace au commentaire composé.
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