Couverture pour 20e siècle

À l’Ouest, rien de nouveau
Erich Maria Remarque
— Présentation —




1929 — Erich Maria Remarque publie ce roman emblématique du pacifisme, pour nous aider à comprendre, ou plutôt au contraire pour nous donner un sentiment d'incompréhension face à la Première Guerre mondiale.

L'ouvrage a une telle résonance que le régime Nazi interdit le livre et le fait brûler dès qu'ils accèdent au pouvoir 1933.

On s'attache au jeune narrateur qui utilise d'ailleurs la plupart du temps le "nous" collectif. Paul Baümer et ses camarades, poussés à s’engager par leur professeur, comprennent leur erreur dès qu'ils arrivent sur le front.
Ces éducateurs auraient dû être des guides nous conduisant à la maturité. Le premier bombardement fit écrouler la conception des choses qu'ils nous avaient inculquée.

Pour le lecteur, l'immersion est totale, chaque détail sanglant, chaque douleur physique fait ressurgir cette souffrance psychologique, d'une injustice généralisée et implacable.
C'est par hasard que je reste en vie, comme c'est par hasard que je puis être touché. Dans l'abri je puis être mis en pièces, tandis que, à découvert, sous dix heures de bombardement je peux ne pas recevoir une blessure.

Lire ce roman en France aujourd’hui, alors que le dernier poilu est mort en 2008, cela nous met instantanément dans les bottes d'un soldat allemand du siècle dernier.
Songe donc que nous sommes presque tous du peuple et en France aussi la plupart des gens sont des ouvriers et des employés. On leur a demandé leur avis aussi peu qu'à nous.



D'après William Orpen, Le penseur (the thinker) Soldat de la première guerre mondiale pensif, 1918.

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