1959 : quelques années après la guerre, une question se pose : comment des populations entières ont-elles pu accepter des idéologies aussi haineuses ?
Certains écrivains vont explorer ce sentiment d’absurdité, comme Ionesco avec Rhinocéros.
Bérenger, le personnage principal, constate que tous les habitants de son village se transforment en rhinocéros.
Son ami Jean par exemple, fâché par leurs discussions, glisse insensiblement vers une détestation du genre humain, sa peau devient dure et grisâtre :
— Les hommes [...] me dégoûtent, qu’ils ne se mettent pas en travers de ma route, je les écraserais.
Bérenger vit une histoire d’amour en accéléré avec Daisy la dactylographe de son bureau. Mais elle finit par intervertir ces mots : « animal » et « anormal »…
Après tout, [...] c’est nous, peut-être, les anormaux. [...] Il n’y a pas de raison absolue. C’est le monde qui a raison, ce n’est pas toi, ni moi.
Dans Rhinocéros, la logique et la raison sont battus en brèche, le sentiment d’absurdité envahit tout, Bérenger seul garde son humanité, malgré les doutes.
Je suis le dernier homme, je le resterai jusqu'au bout ! Je ne capitule pas !
Dans cette pièce, chaque transformation met à mal un lien humain. Mais paradoxalement, le sentiment d’absurdité crée un nouveau lien privilégié, entre l’auteur, le personnage principal et les spectateurs.
A woman and her Rhinoceros friend.
Le site existe grâce à vous !
► Pour un prix libre, vous accédez à TOUT mon site, sans limites !
► Le système de paiement est international et sécurisé à 100%.
► Vous pouvez vous désengager en un seul clic.
► Une question particulière ? Contactez-moi par email : mediaclasse.fr@gmail.com