Olympe de Gouges
Déclaration des droits de la femme…
Contexte d’écriture
Olympe de Gouges a été oubliée pendant deux siècles, mais une journaliste féministe, Benoîte Groult, la redécouvre en 1986.
En lisant ses œuvres, on découvre unevéritable pionnière pour la cause féministe, mais aussi contre l’esclavage, la peine de mort et toute forme d’inégalité. Sa personnalité et ses combats continuent de nous toucher aujourd’hui, c’est ce qu’on va voir ensemble tout de suite.
De Marie Gouze à Olympe de Gouges
Marie Gouze est née le 7 mai 1748 à Montauban. Elle porte le nom de son père, mais elle est probablement le fruit d’un adultère, sa mère Anne-Olympe Mouisset ayant connu un homme de lettres, Jean-Jacques Lefranc de Pompignan.
À l’âge de 17 ans, elle est mariée à un homme qu’elle déteste, Louis-Yves Aubry. Elle le fuit, et il meurt accidentellement peu de temps après la naissance de leur fils, Pierre Aubry. Olympe de Gouges est veuve à l’âge de 18 ans : à l’époque, c’est le seul statut qui permet aux femmes d’avoir une certaine liberté.
1773 : Olympe de Gouges a 25 ans, elle s’installe à Paris avec son fils, et décide de devenir femme de Lettres. Elle adopte le nom d’Olympe de Gouges pour rendre hommage à sa mère, et anoblir le nom de son père. Elle fréquente les Salons littéraires.
Une femme de Lettres engagée
Olympe de Gouges a différentes liaisons, puis rencontre Jacques Biétrix de Rozières, un haut fonctionnaire, qui la soutient. Mais elle refuse de se marier pour conserver sa liberté.
En avance sur son temps, elle défend l’union libre, et même, dans une pièce de théâtre, La Nécessité du divorce. Ses détracteurs voudraient la faire passer pour une courtisane.
En 1784, Olympe de Gouges publie son premier roman et une pièce de théâtre, Zamore et Mirza, qui dénonce l'esclavage. La pièce rencontre une forte opposition, elle est très vite retirée. Mais Olympe de Gouges persévère et écrit des pamphlets qu’elle placarde dans les rues.
Olympe de Gouges lutte pour une société où les plus faibles seraient protégés, et où chacun pourrait soutenir ses convictions librement. Elle défend l’égalité des sexes, la création de maternités, la reconnaissance des enfants illégitimes…
La Révolution française
1791 : En pleine Révolution française, Olympe de Gouges publie un texte qui passe alors inaperçu, mais qui est aujourd’hui son œuvre la plus célèbre : La Déclaration des droits de la Femme et de la Citoyenne.
Ce texte est fondateur parce qu’il reprend les Droits de l’homme en incluant le point de vue des femmes, ce qui va en réalité plus loin qu’une simple réécriture, avec notamment un préambule où les hommes sont défiés : « Homme, es-tu capable d’être juste ? »
En 1792, Olympe de Gouges, opposée à la peine de mort, est d’abord contre l’exécution de Louis XVI, et se propose même de le défendre face à la Convention. Mais elle change d’avis notamment à cause de la guerre contre l’Autriche.
Mort et réhabilitation
En 1793, Olympe de Gouges rédige une affiche intitulée « Les trois urnes » où elle réclame un vote pour déterminer la constitution. Et elle traite Robespierre de tyran…
Tout s’enchaîne très vite, elle est enfermée à la Conciergerie, convoquée devant le Tribunal révolutionnaire le 2 novembre. Elle se défend brillamment, mais elle est exécutée le lendemain.
Dans sa Déclaration des Droits de la femme, Olympe de Gouges écrit « si une femme a le droit de monter sur l'échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune ». Ses derniers mots seront « Enfants de la patrie, vous vengerez ma mort ».
Deux siècles après sa mort, Olympe de Gouges est réhabilitée : une place porte son nom à Paris depuis 2004 et son buste est placé à l'Assemblée nationale en 2016.
Portrait d'Olympe de Gouges (amélioré).
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