Couverture pour Entretiens sur la pluralité des mondes

Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des mondes
Résumé en 3 minutes




Avant même de les lire, tu aimerais savoir ce que contiennent ces Entretiens sur la pluralité des mondes pour aller directement à l’essentiel ? C’est ce qu’on va voir ensemble tout de suite !

Préface



Nous sommes en 1686, dans sa préface, Fontenelle décrit son projet : vulgariser les sciences et la philosophie, mais il craint surtout de déplaire aux savants et aux non-savants :
Il se peut [...] qu'en cherchant un milieu où la philo­sophie convint à tout le monde, j'en aie trouvé un où elle ne convienne à personne.

Mais il est prêt à relever le défi, et il insère une lettre fictive où il raconte à un ami que lors d’un séjour chez la marquise de G, il se félicite de lui avoir communiqué le goût de la science.

Premier soir


Que la Terre est une planète qui tourne
sur elle-mĂŞme, et autour du soleil



Lors d’un beau soir d’été, la marquise et le philosophe admirent le ciel. Comme il évoque l’idée que chaque étoile est un monde, elle lui demande de s’expliquer :
— Puisque votre folie est si agréable, donnez-la moi, je croirai sur les étoiles tout ce que vous voudrez, pourvu que j'y trouve du plaisir.

Le philosophe explique que l’univers fonctionne exactement comme l’Opéra : tout y est mécanique !

Et c’est par déduction logique que Copernic a compris que les planètes tournent autour du soleil, et non autour de la terre comme le décrit l’ancien système de Ptolémé.

Ainsi, nous naviguons à bord d’une planète qui tourne en roulant autour du soleil, et le ciel est le rivage qui défile…

Deuxième soir


Que la lune est une terre habitée



Le lendemain soir, ils regardent la lune. Le philosophe explique qu’elle reflète la lumière du soleil, comme la terre d’ailleurs : si la lune a des habitants, ils voient la terre briller… puis s’éclipser quand les astres s’alignent.

La marquise aimerait beaucoup un jour rencontrer ces habitants de la lune. Selon le philosophe, c’est possible : ils nous verraient venir avec surprise comme les indiens d’Amérique virent nos caravelles, prenant leur voiles blanches pour des ailes.
— L'art de voler ne fait encore que naître [...] et quelque jour on ira jusqu'à la Lune. Prétendons-nous avoir découvert toute chose ?


Troisième soir


Particularités du monde de la lune ;
et que les autres planètes sont habitées aussi



Le philosophe fait remarquer que la lune n’a pas de nuages, donc pas d’eau et pas d’ombre… Peut-être que ses habitants respirent un air différent du nôtre et qu’ils se protègent du soleil dans les cratères ?

Et en allant plus loin… Des vies étonnantes et variées ne pourraient-elles pas exister sur Vénus ou d’autres mondes ?

Avec des lunettes grossissantes, on observe bien des vies microscopiques dans une goutte d’eau !


Quatrième soir


Particularités des mondes de Vénus, de Mercure, de Mars, de Jupiter et de Saturne



Le philosophe et la marquise s’amusent à imaginer la vie sur Vénus, petite planète sèche et brûlante… Sur Mercure, où les métaux sont liquides…

Et dans le soleil lui-mĂŞme ?
Les habitants y seraient certainement aveugles…

Le philosophe décrit alors la théorie des tourbillons de Descartes (qui sera remise en cause par Newton en 1687) : les astres sont au cœur de tourbillons qui les entraînent les uns les autres.


Cinquième soir


Que les étoiles fixes sont autant de Soleils,
dont chacun éclaire un monde



Le philosophe reprend : chaque étoile produit sa propre lumière, elle est entourée de planètes qu’on ne voit pas, mais qui sont bien là. Et ces tourbillons innombrables forment une voie lactée, naissent, s’épanouissent, et même parfois disparaissent.

La marquise trouve cette vision vertigineuse : nous ne sommes que les habitants de fleurs éphémères. Voilà de quoi nous guérir de nos ambitions et de nos vanités !

Sixième soir


Nouvelles pensées qui confirment les entretiens précédents.
Dernières découvertes qui ont été faites dans le ciel



Quelques temps plus tard, le philosophe rend visite à la marquise et elle lui dit que depuis leurs entretiens, elle surprend ses visiteurs avec ses idées étranges sur les étoiles et les mondes habités…

Le philosophe s’en amuse : en effet, on ne peut pas reprocher aux gens de se fier à leurs sens. Par exemple, les bouleversements géologiques ont profondément modifié le visage de la Terre ! Peu de gens savent le remarquer cependant.

Il conclut alors : il vaut mieux parfois mettre de côté ces curiosités pour profiter des divertissements d’une bonne compagnie !


Galilée, Représentation de la Lune (retouché), vers 1610.

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