Couverture pour Pour un oui pour un non

Nathalie Sarraute,
Pour un oui pour un non.
Abrégé et commenté



Dans ce podcast, je résume la pièce de façon détaillée en gardant les citations essentielles. Pour mieux nous repérer à travers le texte, je vous propose des titres intermédiaires qui ne sont pas dans la pièce originale, qui se déroule en un seul acte.

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I - Une visite inopinée



Les personnages de cette pièce n'ont pas de prénom, H1 et H2 ont ainsi une dimension universelle, ce sont des amis de longue date mais H2 a cessé de donner des nouvelles depuis quelque temps. H1 lui rend une visite impromptue.

H1 : Écoute, je voulais te demander... C'est un peu pour ça que je suis venu... je voudrais savoir... que s'est-il passé ? Qu'est-ce que tu as contre moi ?

H2 : Mais rien... Pourquoi ?


H1 lui explique : il ne fait plus jamais signe, il trouve que quelque chose a changé.

H1 : Encore l'autre jour au téléphone... tu étais à l'autre bout du monde... ça me fait de la peine, tu sais...

H2, dans un élan : Mais moi aussi, figure-toi...

H1 : Ah tu vois, j'ai donc raison...


À l'autre bout du monde, c'est une métaphore évidemment, qui exprime l'éloignement des deux amis, comme si une distance les séparait. C'est justement cette image qui fait réagir H2, comme l'exprime la didascalie "dans un élan".

H2 : Eh bien, c'est juste des mots...

H1 : Des mots ? Entre nous ? Ne me dis pas qu'on a eu des mots... ce n'est pas possible... je m'en serais souvenu...

H2 : Non, pas des mots comme ça... d'autres mots... pas ceux dont on dit qu'on les a "eus"... Des mots qu'on n'a pas "eus" justement...


On reconnaît ici une expression : "avoir des mots" c'est-à-dire "avoir une dispute". Mais ce n'est pas le cas. L'éloignement provient d'un mot seulement, peut-être même moins que cela. H1 s'étonne et lui demande d'expliquer.

H2 : Quand je me suis vanté de (...) je ne sais plus quel succès... dérisoire (...) tu m'as dit « C'est bien ça ».

Contre toute attente, ce n'est pas un mot négatif, mais plutôt un compliment, il faut donc creuser encore pour comprendre.

H1 : Alors je t'aurais dit : « C'est bien, ça ? »

H2, soupire : Pas tout à fait ainsi... y avait (...) un étirement « biiien… » et un suspens avant « ça »... ce n'est pas sans importance.


Étirement, suspens, voilà qui imite déjà l'éloignement, non pas dans les mots, mais dans l'intonation. Cela ne paraît pas grand chose. Voilà pourquoi H2 s'est demandé s'il pouvait prendre des distances, si c'était autorisé par les gens normaux, de bon sens. C'est alors qu'il apprend qu'il a lui-même déjà été condamné.

H2 : Je n'en savais rien... J'ai appris que j'avais un casier judiciaire où j'étais désigné comme "celui qui rompt pour un "oui" ou pour un "non". Ça m'a donné à réfléchir.

On retrouve le titre de la pièce "pour un oui ou pour un non" c'est-à-dire, pour tout et son contraire. Le casier judiciaire est évidemment seulement une image. H1 se souvient alors, effectivement, on l'avait mis en garde :

H1 : Maintenant, ça me revient (...) on m'avait dit de toi : "vous savez, Il paraît très amical, affectueux... et puis, paf ! pour un oui, pour un non... on ne le revoit plus. J'étais indigné, j'ai essayé de te défendre.. Et voilà que même avec moi...

D'ailleurs, H1 ne se souvient pas d'avoir dit ce fameux « c’est bien ça » Mais il comprend tout de même une chose. Pour faire sa demande de rupture, H2 aurait pu utiliser un terme tout prêt, bien adapté à ce qu'il a ressenti.

H1 : C'est le mot « condescendant ». (...) Cet accent mis sur « bien », (...) le ton condescendant pouvait être une circonstance atténuante.

H 2 : Ah ? Tu la vois donc ? Tu la reconnais ?

H1 : Je ne reconnais rien.


Ainsi, H1 nie avoir utilisé un ton condescendant… H2 propose alors de faire appel à deux personnes extérieures pour arbitrer leur différend. Des personnes serviables et intègres, pleines de bon sens.

H2 : Pour voir. Et en ta présence. Tu sais, ce sera peut-être amusant...

H1 : Oui, peut-être.

H2 sort et revient avec un couple.




II - Les personnes de bon sens



Deux nouveaux personnages entrent sur scène, un homme et une femme, H3 et F. Les deux amis expliquent qu'ils ont un différend, notamment parce que H2 a perçu un ton condescendant de la part de H1. Ils reviennent alors sur les circonstances de ce mot.
H2 : Voilà... Il faut vous dire d'abord que (...) je me tiens à l'écart. (...) Eh bien, figurez-vous qu'il ne le supporte pas. Il veut à toute force m'attirer... là-bas (...) Alors il m'a tendu un piège....) une souricière.
Le mot fait réagir tout le monde, il semble un peu exagéré, et puis que signifie « là bas » ? H2 explique : ce sont ses domaines, les régions où il habite. Ces lieux sont encore métaphoriques : on devine que derrière ces images se cachent en réalité des systèmes de valeur très différents.

H2 : Eh bien, je l'avais félicité pour sa promotion... et il m'a dit qu'elle lui donnait... entre autres avantages... l'occasion de faire des voyages passionnants (...)

H1 a donc proposé à H2 de participer à l'un de ces voyages, de lui obtenir une tournée de conférences...

F, H 3 : Eh bien, je trouve ça gentil…

H2, gémit : Oh ! (...) À quoi bon continuer ? Je n'y arriverai pas.


Mais H1 l'encourage à continuer : son ami aime les voyages, il lui a proposé de lui obtenir une tournée. Mais il a perçu cela comme un piège, une souricière.

H2 continue : en effet, il avait le choix, soit de refuser, de rester à l'écart comme à son habitude, soit de se laisser tenter, et d'aller là-bas dans leur monde. Mais il a fait encore un autre choix :

H2 : J'ai voulu aussitôt me rehausser... comme chacun fait là-bas... Sa protection, fi donc, je n'en avais pas besoin.

C'est alors qu'il s'est rendu compte qu'il jouait leur jeu à eux, et que le piège s'était refermé sur lui.

H2 : Il m'a tenu dans le creux de sa main, il m'a examiné : (...) « ah mais il n'est pas si petit qu'on ne le croit... il a su mériter comme un grand... c'est biiien, ça (...) » Oh mais qu'est-ce que vous pouvez comprendre.

H3 : Pas grand chose en effet.

F : Il a l'air si agité... et ces idées de souricières, d'appât.

H1 : Non, ne craignez rien. Laissez-nous, je m'en charge.

H3 et F sortent. Long silence.




III - Le bonheur selon H1



Ici, on pourrait avoir une troisième partie qui s’appellerait « le bonheur selon H1, puisqu’on va avoir une justification de ce que H1 met en avant dans sa propre vie.

Les deux amis se retrouvent alors à nouveau tous les deux. Mais la situation est un peu plus claire.

H1, doucement : Alors tu crois sérieusement que lorsque j'ai parlé de te recommander, c'était un piège que je te tendais ?

L'épisode avec H3 et F n'a pas réglé le désaccord entre les deux amis, mais a posé de nouvelles bases pour la discussion. Pour H2 en effet, c'était un piège, car à ses yeux H1 ne manque pas une occasion de déployer, d'étaler...

H1 : Étaler, moi ? (...) Est-ce que je me suis vanté de quoi que ce soit ?

H2 : Te vanter, oh non (...) tu es bien plus subtil. (...) Ce qui est parfait, c'est que ça n'a jamais l'air d'être là pour qu'on le regarde. Comme un lac. Comme une montagne.

H1 : Quoi ça ? Assez de métaphores (...) Un exemple s'il te plaît.


Cet épisode est intéressant car on passe en effet d'images imprécises aux exemples concrets : la souricière était un voyage. Le lac, la montagne, ce sont les réussites matérielles, familiales.

H2 : Quand tu te tenais devant moi... Bien carré dans ton fauteuil, ton premier né debout entre tes genoux... l'image de la paternité comblée...

Pour H2, ce n'est pas juste le bonheur, il y a autre chose. Pour H1, son ami éprouve de la jalousie, voilà tout…

H2 : Tout est là : il te fallait que je sois jaloux, et je ne l'étais pas. J'étais content (...) pour vous (...) Mais je n'en voulais pas, de ce bonheur. (...) Comment est-ce possible ? Ce ne serait donc pas le bonheur ? Le vrai Bonheur (...) digne de tous les efforts, de tous les sacrifices ?

Alors H2 fait allusion au conte fées : dans Blanche-neige, la reine interroge son miroir qui lui répond qu'une autre femme plus belle existe. Eh bien, son bonheur à lui, existe aussi, mais différent, inclassable. H1 s’interroge…

H1 : Un autre bonheur, plus grand ?

H2 : Non, justement, (...) ça, à la rigueur, tu pourrais l'admettre (...) À condition qu'il soit reconnu, classé (...)

H1 : Un bonheur sans nom ?


H2 s’insurge… Pourquoi vouloir lui donner un nom ? À ce moment de la pièce, H2 refuse d'entrer dans la moindre case, il veut rester en-dehors des frontières. La 2ᵉ personne du pluriel « vous » s'oppose au « on », le pronom indéfini.

H2 : On est ailleurs... en dehors (...) on ne sait pas où l'on est, mais en tout cas, on n'est pas sur vos listes... Et c'est ce que vous ne supportez pas...

H1 : Qui « vous » ? Pourquoi veux-tu absolument me mêler ?...


À partir de ce moment, on voit bien que le dialogue est rompu. H1 s'apprête à partir, mais il s'arrête devant la fenêtre et regarde au-dehors. Ce simple geste va retourner la situation.



IV - Le Bonheur selon H2



On pourrait avoir ici une quatrième partie qu’on pourrait intituler, « Le bonheur selon H2 » car on va explorer maintenant ce que H2 valorise lui-même dans sa propre vie.

Pendant que H1 regarde par la fenêtre, H2 s'approche de lui, lui met la main sur l'épaule, et lui demande de le pardonner : ses mots ont dépassé sa pensée. Ils regardent ensemble par la fenêtre, et H2 commente le jardin qu’ils voient. Il tient beaucoup à cet endroit, qui a quelque chose de rassurant, de vivifiant…

H2 : Si je ne devais plus voir ça... ce serait comme si... je ne sais pas... Oui, pour moi, tu vois... La vie est là... Mais qu'est-ce que tu as ?

H1 : « La vie est là... simple et tranquille… » C'est de Verlaine, n'est-ce pas ?


La référence à Verlaine fait émerger quelque chose de nouveau. Cette fois, c'est H1 qui se met à accuser H2 de lui avoir tendu un piège, de vouloir l'attirer dans son monde, à lui.

H1 : « La vie est là, simple et tranquille… » C'est là que tu te tiens, à l'abri de nos contacts salissants... Sous ta protection des plus grands... Verlaine...

C'est autour de H2 d'être étonné, il n'a pas pensé à Verlaine. Mais pour H1, c'est implicite, ce bonheur hors des catalogues, avec cette phrase on y était en plein.

H2 : Où donc ?
H1 : Mais voyons, dans le « poétique », la « poésie ».


Les guillemets autour du mot « poésie » font aussitôt réagir H2, qui a entendu dans l'intonation une distance, une ironie, un mépris...

H2 : Voilà, je crois qu'on y est. Tu l'as touché. Voilà le point. C'est ici qu'est là source. Les guillemets, c'est pour moi. Dès que je regarde par la fenêtre, dès que je me permets de dire « la vie est là », me voilà aussitôt enfermé à la section des « poètes »...

Encore ici, tout se trouve au-delà du langage, dans l'intonation, et dans l'implicite qu'il véhicule. H1 ne nie pas ces guillemets qu’il réserve à son ami, mais il peut les expliquer avec une anecdote. C'était du temps où ils faisaient de l'alpinisme, dans le Dauphiné, avec deux autres copains et un guide.

H1 : On était en train de redescendre... Et tout à coup, (...) tu as stoppé toute la cordée. Et tu as dit, sur un ton... « Si on s'arrêtait un instant pour regarder ? Ça en vaut tout de même la peine. »

L'anecdote se termine par l'évocation de toute la cordée forcée à se tenir en arrêt, le maudissant intérieurement. Et H1 qui le presse en lui conseillant de prendre une carte postale à la station.

L'art du récit, la mise en scène, le discours rapporté, toute l'anecdote nous montre à quel point la divergence de point de vue se trouve au-delà des mots eux-mêmes. D'ailleurs le mot « carte-postale » vient concentrer toutes les divergences.

H2 : Ah oui, je m'en souviens... J'ai eu envie de te tuer (...) rien qu'à cause de ça, de ces cartes postales... comment ai-je pu te revoir...

Le moment de la rupture est imminent. H1 lui fait remarquer que, comme tout à l'heure, devant la fenêtre, lui aussi peut montrer une sorte de condescendance, quand on semble s’approcher un peu de ce bonheur sans nom qu’il défend tant.

H1 : Mais oui, tu sais le dire aussi... [...] « C'est biiien ça... on ne le croirait pas, mais vous savez, tout béotien qu'il est, il en est tout à fait capable… »

Un béotien, c’est un personnage grossier, qui a peu de culture… Avec ce mot, H1 traduit ce qu’il entend quand H2 lui tapote l’épaule.


V - Des divergences irréconciliables ?



Ici, on peut imaginer une 5e partie qui s’appellerait « des divergences irréconciliables ? » avec un point d’interrogation, car si la pièce se dirige en effet vers une rupture des deux amis, le spectateur peut se demander si cette fin est absolument juste…

La pièce a jusqu’ici une structure symétrique : les images et anecdotes de H2 ont révélé la conception du bonheur de H1, et réciproquement. L'écart entre les deux semble devoir les mener, fatalement, à la rupture.

H2 : Je le savais, je l'ai toujours su (...) qu'entre nous il n'y a pas de conciliation possible. Pas de rémission... C'est un combat sans merci. Une lutte à mort. Oui, pour la survie. Il n'y a pas le choix. C'est toi ou moi.

Les phrases sont de plus en plus courtes, à la forme négative, le clivage est palpable, mais il reste subjectif : ce sont deux points de vue qui s'opposent. H1 demande : s'ils sont dans deux camps opposés, comment les nommer ? H2 répond qu'il n'a pas besoin de leur donner un nom, ce sont deux principes inconciliables, c'est tout.

H1 : Eh bien, moi je sais. Tout le monde le sait. D'un côté, le camp où je suis, celui où les hommes luttent, où ils donnent toutes leurs forces... ils créent la vie autour d'eux... pas celle que tu contemples par la fenêtre, mais la "vraie", celle que tous vivent. Et d'autre part... eh bien...

Mais il est difficile de continuer, car, décrire ce deuxième camp, ce serait mettre son ami dans une case avec une étiquette définitive, et négative. Mais H2 s'impatiente :

H2 : Eh bien ?

H1 : Eh bien .

H2 : je vais le dire pour toi. De l'autre côté il y a les « ratés ».


Pourtant, cette répartition pourrait très bien adopter d'autres noms, sans s'opposer, c'est ce que le théâtre nous révèle : ceux qui agissent, les acteurs, et ceux qui regardent, les spectateurs. D'ailleurs, H1 n'accepte pas ce mot de « raté » : il y en a probablement d’autres, plus adaptés…

H2 : Ah (...) les poètes, hein ? (...) Eh bien non, je n'en suis pas un.

H1 : Dommage. Ç'aurait pu être de l'or pur. Du diamant.

H2 : Ou même du plomb, n'est-ce pas ? Pourvu qu'on voie ce que c'est, pourvu qu'on puisse le classer, le coter... Il faut absolument qu'on sache à quoi s'en tenir. Comme ça, il n'y a plus rien à craindre.


Ces mots-là « raté », « poète » avec ou sans guillemets, pour H2, cela change peu, la société en a peur...

H2 : Oui, peur (...) quelque chose d'inconnu, peut-être de menaçant, qui se tient là, quelque part, à l'écart (...) une taupe qui creuse sous les pelouses bien soignées où vous vous ébattez.

Et il poursuit sa tirade : il se trouve bien mieux chez lui que sur leurs pelouses, où il dépérit. À ce moment, les systèmes de valeur deviennent à nouveau des lieux, qui s'opposent.

H1 : Oui, peut-être (...) que tu as raison, en fin de compte (...) il me semble que là où tu es tout est (...) inconsistant (...) des sables mouvants où je perds pied. (...) Il faut que je me retrouve chez moi où tout est stable. Solide.

H2 : tu vois bien. Et moi (...) quand je suis chez toi c'est comme de la claustrophobie (...) un édifice fermé de tous côtés (...) j'ai envie de m'échapper.

H1 : Oui, je vois. Un silence.


Cette fois, les deux amis sont d'accord, ils devraient faire une dernière demande de rupture, quoi qu'en diraient les autres, qui ne comprendraient pas.

H2 : À quoi bon ? (...) d'avance (...) je vois leur air... "Eh bien, de quoi s'agit-il ? (...) quelles taupes ? quelles pelouses ? quels sables mouvants ?"

H1 : Oui, aucun doute possible, aucune hésitation : déboutés tous les deux.


Et pourtant, nous mêmes, spectateurs, nous avons suivi leur dialogue, et nous savons à quoi correspondent ces taupes et ces pelouses. Le théâtre de Nathalie Sarraute laisse la question ouverte, le choix des spectateurs ne sera pas forcément celui des personnages. Qui ont eux-mêmes des mobiles opposés.

H2 : Et même (...) chacun saura de quoi ils sont capables (...) rompre pour un oui ou pour un non.
Un silence.

H1 : Pour un oui... ou pour un non (...) ce n'est pourtant pas la même chose...
H2 : En effet : Oui. Ou non.
H1 : Oui.
H2 : Non !




Portrait photographique de Nathalie Sarraute (enhanced).

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